citydev.brussels s'active durant la crise sanitaire

citydev.brussels - COVID 19 - © Olivier Polet (64).jpg

Les cityfabs ont produit en masse des équipements de protection individuelle contre le Covid-19

Comme les autres fablabs bruxellois, les cityfabs, les trois fablabs de citydev.brussels, ont participé à l’effort collectif en cette année 2020 de pandémie mondiale de coronavirus. L’accueil du public y ayant été suspendu suite au premier confinement , les makers bruxellois ont trouvé le temps et l’espace nécessaires pour subvenir du mieux qu’ils pouvaient aux besoins criants des secteurs médical et paramédical et des commerces encore ouverts. Une initiative d’autant plus appréciable qu’elle répond à l’un des enjeux chers à l’institution publique, entériné par ailleurs dans son nouveau contrat de gestion 2021-2025, à savoir la production de biens et services dans l’enceinte de la ville, au bénéfice direct de ses habitants et/ou utilisateurs.

Sur la base du travail volontaire des fablabs managers, mais aussi des membres du personnel de citydev.brussels, une production d’équipements de protection individuelle a été lancée avec succès dès le mois de mars 2020. Les principaux bénéficiaires en ont été les institutions médicales (dont l’hôpital Saint-Pierre), les maisons de repos et les CPAS communaux, hub.brussels (dans le cadre d’une convention de partenariat), la STIB et des commerçants.

Aux commandes de l’opération, l’institution publique a assuré, en synergie avec son homologue hub.brussels, un rôle de coordination entre les fablabs régionaux et la demande régionale centralisée par Iriscare et BPE, la demande des hôpitaux centralisée par Santhea et GIBBIS, et les demandes individuelles. Plus encore, elle a carrément mis les mains dans le cambouis et supervisé la mise en place d’un réseau de production régional. Une tâche bien éloignée du métier de base de citydev.brussels, comme de celui de ses fablabs d’ailleurs. Les équipes ont fait preuve d’une grande agilité pour en apprendre les ficelles dans un temps record, en se démenant pour comprendre les systèmes de validation médicale, dénicher des fournisseurs de matières premières, trouver des prestataires pour la mise à l’échelle, assurer la logistique et la gestion des clients, faire le suivi de facturation, innover en matière de marché public… Le tout dans un contexte difficile de crise sanitaire et de confinement.

C’est l’esprit collaboratif et la coordination entre le secteur public et le secteur privé qui a mené à la réussite de cet ambitieux projet et à un taux de production significatif. Résultat, entre la mi-mars et la mi-juillet 2020, les trois cityfabs de citydev.brussels ont produit, en collaboration avec les fablabs régionaux, 115.000 visières, 31.060 masques, 1.500 attaches pour masques, 4.310 blouses de protection et 40 parois en plexiglas de taille variable pour les commerces. L’ensemble de cette production, à l’exception des 10.000 premières visières, a été refacturé au prix coûtant, en ce compris les fournitures et la manutention si celle-ci a été confiée à des artisans ou des sociétés tierces.

hub.brussels et citydev.brussels unissent leurs forces pour optimaliser la production d’EPI

Le réseau de fablabs bruxellois – tant publics (cityfabs) que privés – a pris l’initiative, dès le mois de mars 2020, de participer à l’effort collectif en pleine crise sanitaire en produisant dans ses ateliers des équipements de protection individuelle (EPI) contre la transmission du virus. Ce faisant, courant du mois de juin, la demande s’intensifiant, le Gouvernement bruxellois a officiellement mandaté citydev.brussels pour coordonner le travail des différents fablabs en prenant la mesure des besoins effectifs des services médicaux et paramédicaux en EPI. Dans le même temps, un groupe de travail « production bruxelloise » a été institué dans le sillon de la taskforce régionale sur le matériel médical. Il s’est réuni toutes les semaines. Afin d’identifier au mieux les potentialités de production bruxelloise pour les différents équipements demandés, hub.brussels et citydev.brussels ont conclu une convention de collaboration pour unir leurs forces et collaborer le plus étroitement possible avec Iriscare. citydev.brussels se chargeant plus particulièrement du relais avec les fablabs, hub.brussels a complété cette supervision de la filière non « classique » par celle de la filière « classique » : c’est-à-dire celle qui rassemble les artisans et les entrepreneurs qui ont fait de la production d’équipements de protection individuelle leur métier.

citydev.brussels postpose la collecte de ses loyers et canons

À l’instar des mesures de soutien aux entreprises prises par le Gouvernement fédéral et le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale durant la crise sanitaire, citydev.brussels a fait preuve de flexibilité en ce qui concerne le paiement des canons et loyers des entreprises respectivement emphytéotes ou locataires de ses divers sites et parcs d’activités économiques. Et ce, pour autant qu’il s’agisse d’entreprises privées et qu’elles en fassent la demande. À compter du mois d’avril 2020, en bonne coordination avec le cabinet de la secrétaire d’État bruxelloise à la Transition économique, l’institution publique a endossé son rôle de propriétaire avec la plus grande bienveillance, procédant à des reports de paiement de ses emphytéotes et locataires, se montrant très tolérante sur les retards et suspendant jusqu’au mois d’octobre l’envoi de rappels de paiement automatiques. Ceci dans le but de préserver la liquidité des entreprises fragilisées par la crise du Covid-19 et ainsi, de leur éviter une éventuelle faillite.

La deuxième vague d’octobre a incité l’institution publique à renouveler son arsenal de mesures de soutien à ses emphytéotes et locataires, autorisant, ce faisant, les entreprises en difficulté à procéder, in fine, à un report de paiement de leurs canons et loyers pour les 2e, 3e et 4e trimestres de 2020, ainsi que pour le 1er trimestre de 2021.

Une générosité qui n’a pas manqué d’impacter à la baisse la trésorerie de citydev.brussels. Étant en phase d’investissement, sa marge financière est limitée et les mesures de soutien ont été calculées au diapason des moyens dont elle dispose. C’est la raison pour laquelle aucune réduction ou suspension de canons et de loyers n’a été accordée.